Lectures

Quelques textes sérieux, amusants, surprenants, courts, longs… (cliquer sur le titre pour lire le texte entier)

L’amoureux – L’amour humain est exclusif : on ne peut aimer, paraît-il, qu’une personne à la fois. Aimer d’amour, s’entend. Pour l’amitié, on est plus libéral. Il est même bien vu d’avoir de nombreux amis…. Je suis amoureux de plusieurs arbres. Ce n’est pas réciproque, semble-t-il, ça peut donc paraître de la folie, mais qui n’a pas son petit grain ? Et celui-ci n’a absolument rien de dangereux…

Abécédaire
– Amour : Lointain fleuve d’Asie.
– Badigoinces : Tout simplement les lèvres. Comme esperluette, à ranger dans la collection des mots rares, donc précieux.
– Bêtise : La bêtise humaine, comme l’univers, sont infinis. Mais en ce qui concerne l’univers, ce n’est pas certain. (A. Einstein)

Lapin – Si on la compare avec celle d’autres animaux comme le chat ou le cheval, la domestication du lapin est survenue tardivement, il y a environ 1400 ans, et n’a pas occasionné de différenciation significative entre le lapin en cage et le lapin de garenne dont sont friands les chasseurs. La liberté ne semble pas être sa préoccupation principale….

Adjectifs qualificatifs – Le regard de l’aigle est dur, acéré comme ses griffes.
Le froid dans la taïga autour des camps était acéré, piquant et pénétrant, mon humour est piquant, mes blagues sont acérées, ton regard est aigu comme un accent, il est pénétrant comme le vent, comme le son de ta voix, suave, qui est à mes oreilles une douce musique…

Le chat – Il paraît qu’on a commencé à domestiquer le chat il y a environ dix mille ans en Égypte sur la base d’un contrat clair négocié avec l’espèce humaine : protéger les réserves de grain en chassant les petits rongeurs, protéger les populations de la peste en tuant les rats qui la propageaient, protéger les habitations en chassant les serpents. Le tout contre le vivre et le couvert…

Île – Je vis dans une île. J’y suis tranquille. Seul. La mer m’entoure, m’encercle, elle est immense, et les îles si petites, invisibles de l’une à l’autre, sans intérêt. Il y a beaucoup d’îles, des îlots aussi. On le sait, mais on n’y va pas. On ne voudrait pas déranger. Dans mon île, je mange des fruits, je gobe des œufs d’oiseaux, je bois l’eau d’une source, il fait toujours beau, jamais trop chaud, jamais froid…

L’habitude – Les poules ont l’habitude de pondre des œufs, les chiens ont celle d’aboyer, et le temps, de passer. D’habitude – autrefois, en France à la campagne, les femmes préparaient le repas pendant que les hommes se reposaient et elles ne s’asseyaient pas à table. En ce temps-là, les chinois se nourrissaient d’un bol de riz par jour. Ça leur suffisait puisqu’ils en avaient l’habitude.

L’enfant – L’enfant ne sert à rien. Il est là, on ne sait pas trop pourquoi, lui non plus. Il se cure le nez, agite les jambes sans raison sur sa chaise, pose des questions auxquelles on n’a pas envie de répondre. L’enfant n’est pas gentil, il garde ses trésors bien cachés dans sa chambre, ne prête pas ses jouets, ne termine pas ses frites, perd ses chaussettes sous le lit, colle son chewing-gum et ses crottes de nez sous la table…